La légende des îlotz’

Il y a fort longtemps, un navire faisant route pour le pays Tristapleuré fit naufrage dans l’archipel Folzavantur. A bord, les nombreux enfants qui rejoignaient le pensionnat de Tientoidroi trouvèrent que l’accident était finalement une sacrée bonne nouvelle et débarquèrent sur les îles, soulagés, joyeux et prêts pour l’aventure.

Quand ils accostèrent, ils découvrirent avec surprise que l’îlot avait déjà des habitants. La bande de Jacques, pirate de son état, féroce par obligation et sympathique par nature. Ce grand pirate haut comme 3 pommes avait écumé les mers et bataillé sur tous les océans. Lui et sa bande n’ayant plus rien à prouver, avaient décidé de couler des jours heureux, grâce à leur trésor amassé, sur les plus belles îles qu’ils avaient rencontré durant leurs aventures.

La tribu vivait sous l’autorité de leur chef et de ses trois fidèles lieutenants : Fifi, jeune princesse destinée à se marier à un prince aussi charmant qu’ennuyant échappée de son palais et embarquée en passager clandestin sur le navire de Jacques quelques années plus tôt et Coco, énorme pirate aussi large que grand, rencontré sur l’île où il avait grandi, élevé par une famille de perroquets qui l’avait recueilli et baptisé et Samedi, jeune indigène de la tribu des Ptitsurpate qui était, pour son malheur, particulièrement grand et toujours de bonne humeur.

Tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes sans un petit soucis qui avait son importance : ils avaient égaré leur trésor ! Pas totalement perdu, car celui-ci était sur l’île, enterré par Coco dès leur arrivée. Conscient de l’importance de sa mission, il avait gravé son plan sur une noix de coco (comme font tous les perroquets) mais 4 heures sonnant et une petite faim le surprenant… il l’avait mangée.
Aussi, les pirates passaient-ils leur temps à chercher désespérément leur trésor et virent dans l’arrivée des enfants une aide bienvenue (tous les enfants aiment les chasses aux trésors !!) pour remettre la main sur ces fichues richesses.

Les enfants ravis, acceptèrent et s’installèrent sur les différents îlots de l’archipel qui étaient certes nombreux mais petits. Ils se séparèrent donc en plusieurs groupes et aménagèrent chacun leur île à l’image de ce qu’ils aimaient le plus :

Les premiers tombèrent sous le charme de leurs hôtes et firent le choix de devenir des pirates du tricorne à la jambe de bois (fausse évidemment !) et hissèrent haut le drapeau à tête de mort.

Les seconds, imprégnés de récits de chevaliers et princesses choisirent de transformer leur îlot en royaume où régnaient trônes, épées et couronnes.

Les troisièmes, bercés aux contes des milles et unes nuits durant leur enfance décidèrent d’aménager leur nouvel univers selon les règles des contes orientaux, tout n’y était que princesses, voleurs, magie, serpents… et belles histoires…

Un groupe d’enfants, aimait particulièrement la musique et en écoutait du matin au soir. Ils se choisirent un îlot qui devint le lieu de rendez-vous dès que les aventuriers avaient envie de danser, chanter et faire les fous en rythme…

Les plus grands, aimaient bien eux ne pas toujours avoir les bébés dans les pattes, mais pas d’adultes non plus, ils décidèrent de nommer la leur « la cabane hantée » ( ce qui tenait les plus petits à bonne distance) et fêtaient halloween tous les jours.

Une sixième et dernière île avait servi de refuge aux quelques adultes du bateau, elle était triste, sans jeux, sans histoire et les gens qui y vivaient ne supportaient ni le bruit ni les rires, les enfants l’évitaient au maximum.

Les îles royaumes vivaient en parfaite harmonie… sauf quand la chasse au trésor reprenait le dessus !

  • Jacques

    Jacques

    Ce grand pirate est haut comme trois pommes et même encore un peu raccourci de la jambe droite qu'un requin gourmand lui a croqué il y a bien longtemps. Personne ne connaît son âge ni d'où il vient, et l'on raconte qu'il n'a jamais coupé ses moustaches. Elles sont tellement longues qu'il s'en sert pour attacher ses ennemis.
    Il porte, comme tout bon pirate son bandeau sur l'œil, non pas parce qu'il l'a perdu mais parce qu'il souffre de myopie à droite et que les lunettes ne lui vont pas du tout ...

    Toujours prêt pour l'aventure, Jacques est le chef des pirates, il parle 124 langues (celles de tous les pays qu'il a écumé) et est respecté sur tout l'ilot, il n'a peur de rien ni de personne... ou presque, et c'est là son point faible, (mais chut ! Ne le répétez à personne...) il est terrorisé à la vue d'une souris ! S'il croise un de ces minis rongeurs il détale en courant se réfugier en haut d'un cocotier ....
  • Fifi

    Fifi

    Philomène-Eugénie de La Richefamille, née au Château de Baunemaniere, et élevée selon la tradition familiale pour devenir une bonne petite princesse prête à épouser son prince, Hyppolite-Edouard, héritier de la famille Quissikroi, le plus ennuyeux garçon de son âge. Un jour de grande agitation sur le port, Philomène aperçut l'opportunité d'échapper à la vie tristounette qui l'attendait et sauta à bord d'un navire qui allait lever les amarres. C'était le bateau de Jacques le pirate qui en la découvrant voulu l'offrir en déjeuner aux requins. Elle lui proposa un défi pour sauver sa vie : un concours de gros mots ! Les pirates, habitués à jurer du matin au soir s'esclaffèrent et la prirent au mot car une gamine élevée aux Baunemanière ne devait pas en savoir bien long... ils ignoraient que Philomène avait passé la plupart de son temps libre à apprendre par cœur le dictionnaire des mots interdits de Baunemanière... elle leur fit un discours si fleuri que même les pirates les plus rustres se mirent à rougir ... Jacques en rit tellement qu'il décida de garder celle que tout le monde désormais appela Fifi et d'en faire un de ses lieutenants. Drôle et toujours prête à faire la fête ou à risquer l'aventure, son principal défaut était sa gourmandise... bonbons, gâteaux, soda, meringues, madeleines... rien ne lui résiste, quand vous la croiserez, gare à vos doigts, elle croque plus vite que son ombre...
  • Coco

    Coco

    150 kilos de douceur et de gentillesse, Coco a rejoint l'équipe de Jacques il y a fort longtemps lors d'une escale du bateau pirate sur l'île Perduoloin dans laquelle il avait grandit. Il y était arrivé à 3 ans lors du naufrage du bateau qui l'emmenait rejoindre sa famille. Coco fut recueilli par une famille de perroquets « youyou » très ouverte d'esprit. Rebaptisé par sa mère adoptive, Coco, il grandit, heureux, au milieu de sa famille d'accueil apprenant à chercher sa nourriture dans la nature, à lisser ses plumes, à dormir en haut des arbres et à parler ... en répétant. Seul le vol lui causa quelques difficultés et côtes cassées.

    Devenu inséparable de son grand frère Iagoo qui, comme il est l'ainé, parle toujours le premier. Coco bien élevé, ne fait que répéter !

    Malgré ses grandes qualités, Coco est aussi une grande tête en l'air. Toujours dans la lune ! Comme sa mère le lui a répété toute son enfance, si ses plumes n'étaient pas accrochées à ses ailes, il les aurait perdues depuis longtemps.
  • Samedi

    Samedi

    Samedi, jeune homme indigène de la tribu des Ptisurpate eut le malheur de naître grand, très grand, démesurément grand. Et quoique sympathique, sa tribu, elle, toute petite ne l'intégra jamais totalement... comment jouer à cache-cache avec quelqu'un qui dépasse de tout ou à saute-sanglier avec quelqu'un qui fait le double de votre taille (l'équivalent de notre saute-mouton mais il n'existe dans leur île que des sangliers...).

    Quand la troupe de Jacques accosta sur l'ile, ils vécurent quelques semaines en compagnie de la tribu et tout de suite le jeune homme devint leur ami. A cette difficulté près, qu'ils n'arrivaient pas à prononcer son nom : Garapayagagayatoo en langue ptisurpate. Le jour du départ, quand ils lui proposèrent de rejoindre l'aventure pirate, et comme ce jour était un lundi (oui ça n'a rien a voir avec l'histoire), il leur répondit très enthousiaste : « Ça me dit, ça me dit ! ». Ils le renommèrent alors tout simplement Samedi.

    Toujours de bonne humeur, Samedi vivait selon les règles de sa tribu qui lui interdisaient d'être désagréable ou même de dire non... ainsi, quelle que soit la question, il répondait invariablement oui... ce qui parfois causait de véritables catastrophes ; la dernière en date avait eu lieu lors de l'arrivée sur l'ile, Samedi chargé de surveiller l'approche du navire des côtes avec sa longue vue avait répondu oui au capitaine Jacques qui lui demandait si tout allait bien et s'ils pouvaient continuer d'avancer ... alors même que les récifs approchaient dangereusement ... les pirates bien trempés, n'avaient plus qu'à réparer les trous dans la coque.